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Hadopi: Pirates, ou consommateurs mal servis ?

Publié le par Frédéric Montagnon



Chaque appareil connecté à internet (ordinateur ou téléphone) est à la fois un canal de diffusion, un support de lecture et un outil de consommation. Un véritable eldorado pour qui veut vendre du contenu. Et pourtant, les industries du cinéma et de la musique n'en finissent pas de se plaindre des actes de "piratage" des français via Internet, à tel point qu'un projet de loi (Hadopi) est actuellement en discussion pour tenter d'enrayer ce que l'on nome  nomme la violation du droit d'auteur.
Avant de chercher les moyens d'enrayer le "piratage", n'est il pas important d'en comprendre les origines?


Qui sont les "pirates"?
 
Un récent sondage TNS rapporte que 45% des internautes français se connectant quotidiennement téléchargent des contenus "illégalement". Autant dire un peu tout le monde.
Avec une telle proportion, les "pirates" sont donc des gens qui acceptent dans certaines situations de payer pour des contenus puisqu'ils vont au cinéma, achètent des DVD, s'équipent en matériel récent. Bref, les « pirates » vilipendés par le Ministère de la Culture et de la Communication sont déjà de manière générale de bons clients des industries du Cinéma et de la Musique, et certainement même son coeur de cible.

 
Pourquoi piratent-ils?

Il faudrait que nos parlementaires passent quelques minutes à utiliser internet pour se rendre compte que l'offre de téléchargement légale n'existe pas, ou du moins est totalement inadpatée aux attentes des utilisateurs d'internet! Luc besson se plaint du piratage, mais a-t-il déjà essayé de payer pour télécharger Le grand bleu, Nikita ou Leon? Ils ne sont pas disponibles. Et je passe sur les contraintes techniques que ces offres imposent...
Peut on vraiment reprocher à des consommateurs de ne pas payer lorsqu'on ne leur en offre pas la possibilité ?
Le téléchargement gratuit ne profite d'ailleurs à personne, et i n'y a pas de marché parallèle contrairement à ce qui existait avec les cassettes ou les DVD.


Qui cette loi va t elle servir?

Je lisais hier que Christine Albanel et Jack Lang veulent protéger les artistes au travers de la loi Hadopi. Permettez moi une autre lecture: cette loi ne va protéger que les artistes qui ont le privilège de faire partie du catalogue très fermé des majors. Ce n'est pas pour rien que l'on parle aujourd'hui d' « industrie culturelle ».

Je suis heureux d’entendre ces personnalités politiques participer au débat, mais leur contribution devrait aller dans le sens de la protection d'une diversité culturelle. Or cette diversité culturelle a été peu à peu réduite à néant par le modèle développé pas les principales sociétés de production et de diffusion : Avoir un petit catalogue c'est augmenter ses marges. Je n'ai rien contre les majors qui font leur travail et défendent leurs intérêts, mais je suis étonné qu’aucun contrepoids n’existe.
 
Les lobbyistes de ces industries ont fait un très bon travail! Je rappelle que Denis Olivennes, auteur du rapport à l’origine du projet de loi Hadopi était à l'époque de sa rédaction PDG de la FNAC. Un point de vue plus neutre aurait été le bienvenu.

 
Conclusions

1- Problème d'offre: Les sites qui référencient des liens de téléchargement gratuit sont plus ergonomiques, plus pratiques et proposent des catalogues infiniment plus vastes que ceux qui proposent du téléchargement payant. Le consommateur est donc moins bien servi s'il paie. Pour justifier un paiement, il suffit de proposer plus. Les majors n'ont plus d'idée? Rien à vendre = pas de revenu, c'est la loi du marché.

2- Rôle du gouvernement: La demande en téléchargement indique qu'il y a une belle opportunité de business qui s'accompagnerait de création de valeur et d'emplois. Au lieu d'y voir cette opportunité, les industries du cinéma et de la musique veulent préserver leurs modèles de commercialisation qui sont devenus archaïques avec l'arrivée d'Internet. Plutôt que de les protéger avec une loi rétrograde, il vaudrait mieux passer du temps à regarder devant nous et à imaginer comment créer un cadre qui favorise de nouveaux modes de distribution. Ce n'est pas au gouvernement de palier aux erreurs de l'industrie.

Mais finalement, pourquoi s'embêter avec ce sujet alors que des sociétés comme Apple et Google le feront très bien sur le territoire français d'ici peu de temps? Nous sommes un pays ouvert et accueillant, autant laisser faire des sociétés étrangères qui créeront de l'emploi ailleurs à notre place...

On n'est pas sorti de la crise en France!
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Charlie Rose interroge Marissa Meyer et Marc Andreessen

Publié le par Frédéric Montagnon

Charlie Rose, remarquable journaliste américain, s'interesse particulièrement depuis quelques semaines aux personnalités de la sylicon Valley.
Deux interviews m'ont particulièrement passionnées:


Marc Andreessen, fondateur de Netscape et Ning.



Marissa Meyer, VP search chez Google.

Aujourd'hui, c'est au tour d'eric Schmidt, CEO Google.
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Café de la Jatte

Publié le

Un décors est surprenant (un simili squelette de dinosaure au plafond d'une immense salle), et un très agréable jardin.

Publié dans Mes restos

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La Focacceria Des Vitelloni

Publié le

Très bon italien.

Publié dans Mes lieux perso

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