Quelques questions sur la Neutralité du Net à l'usage de nos élus
Lorsqu'il sagit de neutralité du net, le débat qu'alimentent nos élus n'a souvent pas lieu au bon endroit. Pourtant, l'enjeu est la liberté d'expression, une composante essentielle de la démocratie, et ils sont les premiers à être ravis d'avoir, sur le net, une tribune que les médias ne leur donnent pas forcement...
Que se passerait-il si Google décidait de ne plus présenter dans ses résultats les pages qui contiennent le mot clé "parti socialiste" ou "UMP"?
Que se passerait-il si un fournisseur d'accès rendait pénible l'accès au site d'un parti politique, en introduisant un temps d'attente de 10 secondes à chaque page affichée?
Que se passerait-il si Facebook proposait un "accès internet" à moitié prix avec pour seule contrainte de n'avoir accès qu'à son service et une seléction orientée de sites d'information?
Que se passerait-il si une commission pouvait décider, sans recours à la justice, de couper l'accès à la plateforme OverBlog (vous ne vous attendiez pas à ce que je prenne un autre exemple quand même :)) sur laquelle se trouvent 2 millions de blogs, dont ceux du premier ministre, de plusieurs centaines d'élus en France, de dizaines de milliers de militants engagés, au prétexte qu'un autre blog, créer à dessein, comporte des contenus prétendument illégaux?
Et si c'était déjà le cas aujourd'hui? Aborder la neutralité du net, c'est avant tout se poser ces questions.