Il serait temps, en France, d'associer l'immigration à une richesse, au travail et à une opportunité de croissance

Publié le par Frédéric Montagnon

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En janvier, Barak Obama prononçait lors de sa campagne : " We are a nation of immigrants ".

Aujourd'hui, Mike Bloomberg, le maire de New York, s'enthousiasme à l'idée que de nouvelles dispositions " will allow us to attract the talented and hard-working people who want to come and stay here to work and start businesses – and help our economy grow ".

Aux USA, les portes ne sont ouvertes à l'immigration que pour ceux qui ont la capacité de subvenir à leurs besoins. Il est simplement impossible de venir y vivre légalement si on ne démontre pas qu'on est indépendant financièrement, par son travail ou son patrimoine.

En pratique, les conditions d'une immigration dans l'Europe ne sont pas si éloignées. Et il n'est pas évident pour un américain de venir s'installer en France.

Pourtant, le terme "immigré" en France et aux Etats-Unis n'a pas le même sens, et porte une connotation vraiment différente. Ce que je trouve intéressant aux Etats-Unis, c'est la manière de toujours ramener l'immigration à une opportunité pour les américains. Ceux qui immigrent ici sont vus comme du renfort à une construction collective et cette perception est renforcée par les discours publics.

Quelle différence avec la France ou on ne parle que du "probleme de l'immigration" et ou on occulte completement les opportunités de croissance qu'une immigration peut engendrer !

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J
Une autre différence repose sur la structure du système d'immigration des deux pays.<br /> Aux US, le système d'immigration repose sur le travail: Il faut un employeur et une offre de travail quand en france, ce n'est pas obligatoirement nécessaire. Les routes à l’immigration dans les<br /> deux pays étant différentes, ells engendrent des différences dans les profils des immigrants.<br /> <br /> Illustrant ce point, les US sont actuellement entrain de reviser leur système d'immigration pour créer un visa pour 'startups'. Concrètement, il envoient un signal et créent une route d’immigration<br /> pour les entrepreneurs.<br /> En France, ce qui est disponible pour un entrepreneur étranger voulant s’établir en France avec son business, c’est la carte talents et competences. Or cette carte tel qu’elle a été conçue,<br /> implique l’idée d’un projet utile au pays d’accueil et au pays d’origine, et donc un retour au pays d’origine à l’issue du projet (soit 3 ou 6 ans après l’obtention de ce titre de séjour). Autres<br /> problèmes de cette carte, c’est le flou juridique et institutionel qui entoure la possibilité de travailler en temps partiel pour subvenir à ces besoins lorsque le projet d’entreprise n’est pas<br /> rémunerateur sur le court terme ainsi que les différences d’expérience dans la reception et les critères pour l’obtention de la dite carte selon les prefectures.<br /> <br /> Ceci dit, en avril dernier Francois Holland a parlé d’un visa startup... mais aucune info concrète n’a suivie l’annonce. Pas un détail sur les critères de celui-ci, ni la date à laquelle l'équipe<br /> de Fleur Pélerin qui apparemment est chargé de l'initiative souhaiterait le lancer. Affaire à suivre donc… Fingers crossed!
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F
En effet, grande différence entre la France et les USA. Il serait utile que les français au lieu de parler du problème de l'immigration cherchent à guider les immigrés sur le chemin de<br /> l'entrepreneuriat. Ainsi, ces derniers pourraient non seulement se prendre en charge, mais également créer de la richesse.
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S
La différence est que en france les immigrés viennent pour profiter de la générosité du système de sécurité sociale et non pas pour apporter un quelconque plus à l’économie surtout quand on sait<br /> que les autochtones ont eux-mêmes du mal à joindre les deux bouts.
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F
<br /> <br /> Sur la page http://fr.wikipedia.org/wiki/Immigration_en_France, il y a beaucoup de références très interessantes sur le sujet. En particulier en ce qui concerne le taux d'actifs des immigrés<br /> (sensiblement le même que le reste de la population).<br /> <br /> <br /> Mon avis est que la France a besoin d'immigrés plus que les immigrés ont besoin de la France. Et bien entendu, je parle de "hard working people" puisque c'est de cette phrase de Bloomberg que je<br /> pars.<br /> <br /> <br /> <br />
M
« Une connotation vraiment différente », c’est le moins qu’on puisse dire. Pourtant, ce type de collaboration rapprochée pourrait éventuellement être plus avantageux à l’économie du pays, notamment<br /> face à la crise actuelle.<br /> "Associer l'immigration à une richesse, au travail et à une opportunité de croissance", un avantage commun pour les deux parties.
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